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Mala Tibétain

Mala Tibétain

Définition du mala: Mala Tibétain est le chapelet bouddhique, hindou, shivaïque et tibétain, fidèle compagnon du moine ou du pratiquant laïc, qui le tient souvent à la main, enroulé autour du poignet ou autour de son cou comme un collier. Le mot mala signifie en sanskrit « collier de fleurs » ou « guirlande de perles ». Il s’agit en fait d’un chapelet regroupant 108 perles pouvant symboliser une multitude de chose selon les pays, les cultures et les croyances.

Pourquoi 108 grains au Mala Tibétain

Il faut savoir avant toute chose que le nombre 108 est un nombre sacré dans les traditions de l’extrême Orient, souvent prénommé le nombre « de l’homme ». Ce nombre a une importance toute particulière dans l’Hindouisme car il symbolise le sommet qu’un homme peut atteindre sur le « sentier » pendant son incarnation et il est ainsi le nombre de l’accomplissement.

Selon les écrits sacrés sanskrit chez l’être humain, les fils d’énergie qui constituent la Kundalini (l’énergie vitale intérieure) sont enroulés sous la forme d’une spirale. Ces fils d’énergie sont au nombre de 3 correspondant aux trois nâdis (canaux énergétiques) que sont Ida-nâdis ou « canal gauche » Pingala-nâdis « canal droit » et Sushumna-nâdis « canal central ». Ces canaux multiplié par 7 (le nombre des chakras principaux) donnent 21 qui, élevé à la puissance 108, donne un nombre astronomique.

Le nombre 108 possède bien d’autres particularités vraiment aussi étonnantes les unes que les autres :

Par exemple, le sanskrit possède un alphabet de 54 phonèmes (sons de la langue) qui possèdent chacun une version masculine (shiva) et féminine (shakti), ce qui donne 108 caractères, Selon les écritures sacrées en sanscrit, le nombre 9 est celui de la Grande déesse (mère universelle).

Le nombre neuf est un nombre « harshad » c’est-à-dire qu’il est obtenu par la somme des chiffres qui le composent : 9 x 2 = 18 (et 8+1 = 9). 9 x 3 = 27 (et 7+2 = 9). 9 x 12 = 108 (et 1+0+8 = 9).

Il existe 27 constellations dans notre galaxie, et chacune d’entre elles a 4 directions, 27 x 4 = 108.

La distance entre le Soleil et la terre est d’environ 108 fois le diamètre du Soleil.

Le diamètre du Soleil est environ 108 fois celui de la terre, La distance entre la Terre et la Lune est environ égal à 108 fois le diamètre de la Lune.

Dans l’astrologie hindoue, il existe 12 constellations, 9 segments d’arc appelés chadrakalas (chandra signifiant Lune et kala la division d’un tout). Ici encore 12 x 9 = 108.

Il y a 108 représentations des « poses » (danses sacrées de l’Hindouisme) du Nastya Shastra.

On trouve encore les 108 Maha Puranas que sont les célèbres Upnishads, 108 noms de Vishnou dans le Mahabharata et encore 108 noms pour Shiva, etc…

Prenons d’autres exemples liés plus directement au Bouddhisme :

On dénombre 108 épreuves qu’à dû subir le Bouddha historique pour atteindre son Illumination.

Il existe également 108 noms connus différents du Bouddhas.

Le nombre 108 correspond aux passions que doit surmonter le fidèle afin de se rapprocher de son idéal de méditation et d’ascétisme.

On trouve 108 mudras (gestes de rituels) dans les Tantras.

Également 108 positions corporelles dans le Yoga tantrique. Selon certaines anciennes traditions, ces 108 grains proviendraient de la somme des 12 mois de l’année additionnés aux 24 arrangements dans lesquels le calendrier solaire a été divisé. Et additionnés de nouveau aux 72 divisions de l’année chinoise (par périodes de 5 jours).

En effet : 12 + 24 + 72 = 108.

L’importance du chiffre 108 pourrait dériver de 10800 qui multiplient le nombre de moments dans l’année et le nombre de versets dans le Rig-Veda, (collection d’hymnes sacrés de l’Inde antique).

Il existe pour les orientaux 108 faiblesses appelées les 108 liens karmiques, telles que l’illusion, les désirs, la haine, l’attachement, l’orgueil, etc…

Après la mort de Padmasambhava, le grand guru rinpoché tibétain qui rétablit l’ésotérisme au Tibet, aurait caché (à la frontière du Népal au Nord du Tibet) et préservé les 108 écrits les plus sacrés qui lui furent révélés dans les archives akashiques (mondes célestes), dans le monde des hommes et le royaume des nâgas (monde souterrain).

La tenue du Mala Tibétain

On tient toujours le Mala Tibétain de la main gauche, faisant glisser les grains sur l’index à l’aide du pouce. On l’égrène en tirant les grains vers soi, symbolisant ainsi que l’on tire les êtres hors de la souffrance et que l’on accumule du Karma positif lors de la pratique.

Première pratique de base.

S’asseoir (que ce soit en posture du lotus ou sur une chaise, le principal étant d’avoir le dos droit et d’être à l’aise), prendre son mala dans sa main gauche. Fermer les yeux, faire le vide dans sa tête, respirer doucement en inspirant par le nez et en expirant par la bouche, se concentrer sur le léger bruit produit par l’expiration et demeurer dans cet état tout en faisant défiler une bille du Mala Tibétain à chaque expiration.

Si une pensée discursive apparait, revenir au début du Mala Tibétain et recommencer l’exercice. Il est recommandé de commencer cet exercice avec un mala de poignet à 21 billes, et de le pratiquer dans un endroit calme. Avec l’habitude vous pourrez sans problème le pratiquer en tout lieu avec un Mala Tibétain à 108 billes.

Comme vous allez très vite vous en rendre compte par l’expérience pratique, l’exercice précédent est tout sauf facile et les débutants auront tout intérêt à compter plutôt leurs pensées perturbatrices que les propres expirations (nous commençons tous comme cela mais avec le temps, vous mettrez de plus en plus de temps à « finir » votre mala et pourrez alors compter les expirations.

il est dit dans les textes anciens que si l’on arrive à faire un tour complet de mala à 108 perles de cette façon (donc sans avoir été à aucun moment distrait par une pensée), on est devenu un être éveillé. C’est très motivant, non ?

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